Sédition à Lichères paroisse de Nitry (1763)
Nous retrouvons ici Jean Jacques Louis ROLLAND, curé de Nitry, confronté à un nouveau problème qu’il relatera sur le registre de sa paroisse, d’autant plus qu’il est afférent à un acte de sépulture.
Sous l’Ancien Régime, Lichères faisait partie de la paroisse de Nitry dont l’Abbaye de Molesme était le Seigneur. À ce titre un receveur était nommé par l’Abbé pour l’ensemble des Terres de Nitry et Lichères. Puis le terme de fermier a remplacé celui de receveur, à l’instar des Fermiers Généraux de l’Ancien Régime. À l’époque qui nous intéresse pour la présente affaire, il y a un fermier à Nitry et un autre à Lichères.
Jean-Jacques Louis ROLLAND, curé de Nitry de 1751 à son décès survenu en 1790, qualifie dans ses actes ce hameau d’écart et de succursale de Nitry.
Lichères possède une église dédiée à « Notre Dame », une chapelle selon le curé précité, ainsi qu’un cimetière attenant. Mais il s’agit bien d’une église [1] et elle est pourvue de Fonts Baptismaux. Tous les actes peuvent donc y être célébrés. Un prêtre desservant y officie le plus souvent. Quand il n ‘y a pas de desservant, c’est le curé de Nitry qui se déplace à Lichères qui possède ses propres registres.
À ce propos il est dit dans Geneawiki concernant Lichères « La population augmentant, un prêtre résidant (natif d’Auxerre) établit en 1672 les premiers registres paroissiaux de Lichères ». Ce qui n’est pas exact. Il ne peut s’agir du premier registre de Lichères, mais du premier registre qui nous est parvenu, et qui est tenu par Louis Claude d’AULMAY se qualifiant dans les actes de « Prédicateur théologien, notaire apostolique, prêtre, recteur, curé de Notre Dame de Lichères ». Le premier acte du registre est du 12 mars 1671.
Le premier registre qui nous est parvenu de Nitry débute en 1646. Lichères étant de la paroisse de Nitry, si ce que dit Geneawiki était vrai, les actes d’avant 1671 concernant les habitants de Lichères devraient être enregistrés sur le registre de Nitry, or ce n’est pas le cas.
C’est surtout que la population augmentant, la difficulté pour le curé de Nitry d’assurer les deux villages, il y a 6,5km à vol d’oiseau entre Nitry et Lichères, la nécessité de la présence d’un desservant à Lichères s’est fait sentir. Ce premier registre à nous parvenu a été ouvert avec ce desservant. Louis Claude d’AULMAY, déjà rencontré le 19 juin 1666 à Vermenton où il a célébré un baptême et consigné l’acte en latin dans le registre. On le revoit le 7 juillet, rédigeant cette fois un acte en français. Son dernier acte à Lichères est du 11 juin 1673 s’il n’y a pas de lacunes. En attendant son remplaçant, le service est assuré par le curé de Nitry et Lichères.
Les 8 et 9 mai 1673, Louis Claude D’AULMAY fit porter solennellement deux croix de bois fabriquées par François LANGLOIS, charron à Lichères. [2]
(6è ligne) … lune desquelles apres avoir receu la
Benediction publiquement a este plantée sur le grand chemin
de Nitry lieu dit mont rosier, et l’autre en la vallée du vaulx
charme lieu dit vaulx charme affin d’obliger le peuple passant
en les honorant se ressouvenir comme la rédemption du genre
humain a été aportée par la Croix a laquelle Jésus de Nazareth
a esté attaché et mis en qualité de fils de Dieu et Sauveur des
hommes …
Le 20 mai de la même année, une autre croix fabriquée également par François Langlois fut plantée au milieu du village.
Même si le village de Lichères dépendait de la paroisse de Nitry, il possédait néanmoins tout ce qu’il fallait pour être une paroisse à part entière : église, cimetière [3], fonts baptismaux. Et de fait, Lichères se considérait comme une paroisse à part entière. Il est arrivé que Lichères soit qualifiée de paroisse dans des actes établis ailleurs. D’ailleurs, l’ouverture et le paraphe des feuillets par l’Officier Royal de Villeneuve-le-Roi, en-tête de chaque nouvelle année était « pour la paroisse de Lichères ».
À la Révolution Lichères deviendra la commune de « Lichères-près-Aigremont ».
Il y avait des gens importants à Lichères :
- Claude Griffe (1629-1709) receveur de l’Abbé de Molesme pour les Terres de Nitry et Lichères y possédait une des métairies du Bois-l’Abbé. Charles de la ROCHEFOUCAULD, Chevalier de l’Ordre de Malte et Abbé de Molesmes est venu à Nitry en 1665 au baptême de sa filleule Charlotte Jeanne GRIFFE fille de son receveur.
- Robert BRUNET dit Bataille (1618-1673), a été « garde du Corps du Roy » [4] Louis XIII ou Louis XIV, ou les deux.
- François DONDAINE (ca 1620-1700), laboureur aux métairies du Bois-l’Abbé en 1673, métayer audit lieu en 1700 était le frère de Edme DONDAINE (ca 1619-1679), amodiateur et receveur de la métairie de la Loge de Sacy pour le Collège des Jésuites d’Auxerre qui à l’époque en était le propriétaire. Il était également le frère de Léonard DONDAINE (ca 1623-1673) maréchal à Sacy qui est à l’origine des DONDAINE de Sacy.
- Étienne de la PERRIÈRE (décédé avant 1671) marié à Renée JASU/JAZU (ca 1617-1677), Écuyer, deviendra seigneur en partie de Courtenay, hameau dépendant de Vermenton, voisin de la Ferme de la Loge de Sacy et des fermes du Bois-l’Abbé de Lichères. Il succédera aux DEGAN/DE GAND et TOUTEFAIRE. Sur le plan de bornage des Terres de la métairie de la Loge de Sacy de 1724 par Simon Marat, arpenteur de Noyers, apparaît en limite du domaine de la Loge « Maison de Mr la perriere ».
- Robert AMELIN/HAMELIN (ca 1633-1708), originaire de Lichères, deviendra sieur/seigneur de Courtenay par son mariage avec Marie Edmée de la PERRIÈRE ( ?-1684) fille du couple précédent. Il signera dès lors « Courtenay ».
Mais, de la fin de l’année 1762 à janvier 1764, l’église et son cimetière sont fermés. Il y a interdiction d’y célébrer des actes. Les baptêmes, mariages et sépultures doivent se faire à Nitry.
Sur le registre original nous pouvons lire à la fin de l’année 1762 [5] :
Le Registre a fini ici attendu qu’il n’y a point eu de Pretre
Signe : Rolland Cure de Nitry et Licheres.
vicaire desservant a Licheres, les actes de Baptemes
Mariages et Sepultures de Licheres Ecart de la Paroisse de
Nitry sont dans les Registres de l’Eglise Paroissiale de Nitry
depuis le quatorze Decembre mille sept cens soixante
deux, jusqu’au mois d’Avril mille sept cens soixante
quatre
Sur le double des registres il est indiqué à la fin de l’année 1762 : [6]
Le Registres [sic] de Licheres finit ici attendu qu’il n’y a
Signé : Rolland Curé de Nitry.et [Licheres].
plus de Prêtre desservant à Lichères par la faute des habitans
dud hameau, les actes suivants sont aux Registres de L’Eglise Paroissiale
de Nitry arrêté ce trentième janvier 1762 [comprendre 1763]
La raison de cette fermeture est indiquée dans l’acte qui va suivre. La présence d’un vicaire desservant était subordonnée à l’accord tacite et coutumier du don par chaque habitant d’une certaine quantité de blé. Les habitants n’ont plus voulu honorer cet accord arguant qu’il n’avait jamais été autorisé par l’Intendant de la Généralité de Paris.
De ce fait l’Évêque d’Auxerre a retiré le prêtre desservant qu’il leur avait accordé et a interdit d’exercer dans la chapelle de Lichères toute fonction curiale.
Peu après cette fermeture de la chapelle et de son cimetière, le 26 janvier 1763 J-JL ROLLAND, Curé de Nitry, est informé par Marie BÈGUE du décès de son enfant à Lichères. Il lui prescrit d’amener le corps à Nitry afin lui donner une sépulture religieuse. Mais un mouvement de révolte s’est formé contre cette obligation de devoir aller à Nitry.
Transcription de l’acte original : [7]
En marge : « Acte de Sepulture de Jaques Berthaud fils legitime d’autre Jaques Berthaud et de Marie Begue vacher de l’hameau de Licheres. ».
Le texte :
L’an mille sept cens soixante trois Et le vingt huitiême Jour du mois de
Signé : J Sardin, Lemoine, Retif
Janvier a sept heures avant midy Je Jean-Jaques Louis Rolland Pretre Curé
de la Paroisse de Nitry Diocese d’Auxerre, Etant à l’hameau de Licheres
Ecart et Dependance de madite Paroisse, ou Je me suis exprés trans porté
accompagné des sousnommés pour prendre acte du decés Et de la Sepulture
de l’enfant des nommés Jaques Berthaud Pâtre vacher dudit hameau de Licheres,
Et de Marie Begue Epoux ainsi qu’il s’ensuit : Moy dit Curé de Nitry
ayant Eté averti à Nitry le vingt sixieme du courrant par ladite Marie
Begue Epouse dudit Jaques Berthaud Patre habitant dudit Licheres qu’un de leurs
petits enfans Etoit decedé le Jour precedent vingt cinquiême dudit mois de
Janvier au hameau de Licheres, aurois Exhorte Et sommé verbalement
ladite Marie Begue femme dudit Jaques Berthaud, conformement à l’acte
que moy dit Curé de Nitry ay fait signifier aux habitans dudit hameau de
Licheres par Guignebert Sergent le quinziême octobre dernier mille sept cens
soixante deux duement controllé à Chablis par le Tors Commis le même
Jour, d’apporter le Corps de leur Enfant à leur Eglise Paroissiale de Nitry
pour luy faire donner par mon ministere la Sepulture Ecclesiastique dans
le cimetiere de ladite Eglise, à quoy ladite Marie Begue femme dudit Jaques
Berthaud sur les Representations Douces et Charitables de moy dit Curé
auroit paru acquiescer ; Et le même jour vingt sixième Janvier, un peu
après, moy dit Curé de Nitry ayant eté appellé pour aller au hameau de
Licheres confesser et administrer la nommée Barbe Rossignol Epouse de
Edme Maitre Laboureur habitant dudit hameau de Licheres, dangereusement malade,
m’y serois sur le champ transporté, Et après avoir confessé Et administré
ladite Barbe Rossignol, aurois Eté me reposer dans la maison du nommé
Edme Ritton Procureur fabricien de la chapelle dudit hameau de Licheres ou ladite
Marie Begue femme dudit Jaques Berthaud Patre seduite par les conseils
2è feuillet :
pernicieux du nommé Edme Gounot fermier de la Seigneurie de
Licheres partie de celle de Nitry, Et de Edmée Droin sa femme, seroït
venu me trouver accompagnée de Marie Chartraire Mere dudit Jacques
Berthaud, sa belle mere, et m’auroit declaré qu’elle Et son Mari auroient
voulu Et auroient Ete bien disposes d’apporter le Corps de leur enfant
a leur Eglise Paroissiale de Nitry pour l’y faire Enterrer, mais que
ledit Edme Gounot Et Edmée Droin sa femme, Et plusieurs autres habitans
de Licheres les En empechoient par des menaces violentes, Et qu’etant Patre
vacher dudit hameau de Licheres Et ayant besoin de gaigner leur vie,
ils n’osoient les contredire, sur quoy moy dit Curé de Nitry aurois alors
representé à ladite Marie Begue femme dudit Jaques Berthaud, lequel
Etoit alors dans les champs à garder les vaches, Et à Marie Chartraire
Mere dudit Jaques Berthaud, que les habitans dudit hameau de Licheres
sont tenus et obligés de venir à leur Eglise Paroissiale de Nitry pour
les Baptêmes, Mariages et Sepultures, Et que, tant pour moy que pour
mes successeurs, moy dit Curé de Nitry, ne suis tenu Et obligé d’exercer
les fonctions curiales que dans ma dite Eglise Paroissiale de Nitry ;
que d’ailleurs, attendu le refus opiniatre que lesdits habitans dudit hameau
de Licheres ont fait Et continuent de faire, de contribuer a l’Entretien d’un
Prêtre pour desservir audit hameau de Licheres, dont ils se sont privés,
par leur propre Et pure faute, En surprenant la Religion de Monseigneur
l’Intendant de la Generalité de Paris, pour obtenir une ordonnance par laquelle
Inhibitions Et deffenses sont faites aux dits habitans de Licheres de continuer
le supplement d’un boisseau de bled qu’il avoient coutume de faire
annuellement, par chaque habitant d’un tems immemoré pour avoir la
faculté d avoir un Pretre, sans y Etre autorisés de la Part de Mondit Seigneur
Intendant ; Mgr l’Evêque d’Auxerre forcé par là, de retirer le Pretre
desservant qu’il leur avoit accordé, avoit fait deffenses Expresses de faire
aucunes fonctions curiales dans la Chapelle dudit hameau de Licheres ;
Je dit Curé de Nitry aurois de plus declaré En presence de Catherine fournier
Epouse dudit Edme Ritton Procureur fabricien de ladite Chapelle de l’hameau de
Licheres, de francoise Le Seur sa niece, de Cristophe Pichenot Recteur des
Ecoles habitans audit Licheres, de Jean Retif manouvrier, et de Edme Daiguemorte
Laboureur habitans dudit Nitry casuellement trouvés audit Licheres, à ladite Marie
Begue Epouse, Et ladite Marie Chartraire Mere dudit Jaques Berthaud
que pour les soulager, je leur donnois Et les dechargeois de tous les honnoraires
a moy dus pour Droits d’obit Et de Sepulture de leur Enfant, avec offres même
3è feuillet :
de leur donner après la Sepulture de leur enfant une collation dans ma
maison curiale audit Nitry ; sur quoy ladite Marie Begue femme, Et ladite
Marie Chartraire Mere dudit Jaques Berthaud auroient representé qu’il Etoit
trop tard pour aller à Nitry donner la Sepulture au Corps de leur Enfant,
Et auroient promis Et assuré à moy dit Curé en presence des sus nommés
Et de plusieurs autres, que le landemain de grand matin vingt septieme du
courrant, ils porteroient le Corps de leur dit enfant a leur Eglise Paroissiale
dudit Nitry, pour par mon ministere luy faire donner la Sepulture
Ecclesiastique, En consequence des quelles promesses moy dit Curé de Nitry
aurois attendu à Nitry le jour d’hier pour faire ledit Enterrement, mais
inutilement : Et moy dit Curé m’etant transporté le jour d’hier à l’Entrée de
la nuit au domicile de francois Adine laboureur demeurant a Nitry pour m’informer
de l’etat ou Etoit la sudite malade Barbe Rossignol femme de Edme Maitre
habitant dudit Licheres sa belle sœur, et ayant Ete informé et instruit par
Catherine Rossignol Epouse dud françois Adine soeur de ladite Barbe
Rossignol malade, que se retirant de Licheres le même jour vers les trois
heures après midy, ou Elle Etoit allé visiter sa sœur, elle auroit
Entendu sonner les cloches de la Chapelle dudit hameau, Et qu’on luy auroit
dit que ledit Jaques Berthaud vacher, Et Marie Begue sa femme Excités
par les dits Gounot, Edmée Droin sa femme Et autres leurs adherans
habitans de Licheres, portaient leur irreligion au scandale, En privant le
Corps de leur Enfant Chretien, de la Sepulture Ecclesiastique, Et l’enterrant
dans le cimetiere joignant la Chapelle dudit hameau de Licheres, seuls Et sans
le ministere d’aucun Prêtre. Sur le quel avis, Je Curé de Nitry, pour
m’assurer de la verité des faits, prendre acte Et constater dans les Registres
de mon Eglise Paroissiale de Nitry du jour du décès, de celuy Et du genre de
la Sepulture du Corps de l’Enfant des dits Jaques Berthaud vacher, Et Marie
Begue, Epoux, me serois transporté, portant les Registres doubles de mon Eglise
Paroissiale de Nitry, ce jourd huy sudit vingt huitiême Janvier mille
sept cens soixante trois, audit hameau de Licheres, Et environ sept heures
du matin, En la maison desdit Jaques Berthaud vacher, et Marie
Begue Epoux, accompagné de Sr Edme Lemoine Marchand, dudit Pierre
Nicolas Retif Recteur des Ecoles de Nitry, habitans audit Nitry, du Sr Jean
Baptiste Sardine Marchand, et de Cristophe Pichenot Recteur des Ecoles
dudit Licheres, habitans audit Licheres, Et aurois demandé auxdits Jaques
Berthaud vacher Et Marie Begue Epoux, le nom de Baptême, le sexe
l’age, le jour du decès de leur Enfant decedé, En quel lieu, par qui, Et
4è feuillet :
Comment le Corps de leur dit enfant decedé avoit Eté inhumé ; lequel Jaques
Berthaud vacher auroit repondu grossierement Et brutalement avec gestes
même menaçans que son Enfant s’appelloit comme son Parrain, que peu
importoit que ce fut un garçon ou une fille, que pour savoir son age, je
navois qu’à aller chercher le jour de sa naissance, Et qu’il l’avoit Enterré
ou il avoit voulu ; Mais ladite Marie Begue Epouse dudit Jaques
Berthaud aux Instantes prieres Et representations de moy Curé Et des
temoins susnommés Et soussignés, auroit dit Et declaré que leur enfant
decedé, Etoit un fils legitime, qu’il s’appelloit Jaques Berthaud comme
son Pere, qu’il etoit decedé le vingt cinquiême du courrant, agé de
vingt un mois, qu’ils l’avoient Enterré dans le cimetiere joignant la
Chapelle dudit hameau de Licheres, sans le ministere d’aucune Prêtre,
le jourd’hier vingt septiême janvier mille sept cens soixante trois, y
ayant Eté contraints Et forcés par ledits Edme Gounot fermier, Edmée
Droin sa femme Et autres leurs adherans habitans de Licheres qui les
avoient Empechés avec menaces de porter le Corps de leur enfant a leur
Paroisse a Nitry pour y Etre inhumé : De la quelle declaration Et de
tout ce que dessus j’ay dressé acte audit Licheres, sous toutes reserves Et
protestations de Droit Et de Justice, dont lecture a eté faite auxdits
Jaques Berthaud, Et Marie Begue Epoux, En presence desdits Srs Edme
Lemoine, Pierre Nicolas Retif, Jean Baptiste Sardine Et Cristophe
Pichenot soussignés avec moy dit Curé de Nitry, Et de plusieurs autres
qui avec lesdits Jaques Berthaud, Et Marie Begue Epoux ont declaré
ne savoir signer de ce Enquis et requis.
Pichenot, Rolland Cure de Nitry.
Le récit du curé ROLLAND est explicite et se passe de commentaires. Il a le mérite de nous transmettre un épisode de l’Histoire de Lichères.
Par contre ce que ne précise pas le Prêtre, est s’il a béni ou non la tombe de l’enfant pour lui conférer une sépulture ecclésiastique. Si on s’en tient au récit il semblerait bien que non.
Le registre de Lichères est rouvert en 1764. et si le premier acte est de mars 1764, l’ouverture du registre par les autorités Royales de Villeneuve-le-Roi pour l’année 1764 est daté du 30 janvier 1764 pour dixit la « paroisse de Lichères ».
Le registre de Nitry contient en janvier 1764 des actes concernant des habitants de Lichères.
Tant sur le registre de Nitry que celui de Lichères, les raisons de la réouverture des « fonctions curiales » à Lichères ne sont pas indiquées. Un prêtre desservant assure à nouveau la permanence.
[1]
Une plaque sur sa façade indique « Eglise Notre-Dame. Ancienne dépendance de l’abbaye de Molesme (Côte-d’Or) . Chœur de la fin du XIIIe siècle remanié aux VVIe et XIX siècles. Nef unique, façade et clocher repris en 1778. » Cette église fait 33,6 mètres de long sur 11 de large.
[2]
Ces actes ont été consignés sur le registre paroissial de Lichères et illustrés de dessins de croix.
[Archives en ligne de l’Yonne, Lichères-près-Aigremont : BMS ( 1741-1792 ) – 5 Mi 516/ 2, pages 22 gauche pour le 1er acte, et 23 gauche pour le second]
permalien du 1er acte : https://archivesenligne.yonne.fr/ark:/56431/vta534708beab93a/daogrp/0/22
[3]
Le cimetière est désaffecté en 1886, un nouveau est crée à la sortie du village au niveau de la route menant à Chablis. Il ne reste rien de l’ancien cimetière reconverti en pelouse, sinon peut-être la grande croix de pierre dont rien n’indique l’âge.
[4]
Pour plus de détails sur les Gardes du Corps du Roi voir Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_du_corps_du_roi
[5]
[Archives en ligne de l’Yonne, Lichères-près-Aigremont : BMS ( 1741-1792 ) – 5 Mi 516/ 2, page 309 droite]
permalien : https://archivesenligne.yonne.fr/ark:/56431/vta534708beab93a/daogrp/0/309
[6]
[Archives en ligne de l’Yonne, Lichères-près-Aigremont : BMS ( 1739-1792 ) – 5 Mi 516/ 9, page 72 droite]
permalien : https://archivesenligne.yonne.fr/ark:/56431/vta534708be9ca1b/daogrp/0/72
[7]
Acte original :[Archives de l’Yonne, Nitry : BMS ( 1743-1792 ) – 5 Mi 624/ 4 pages 229 & suivantes]
permalien : https://archivesenligne.yonne.fr/ark:/56431/vta5346787395131/daogrp/0/229
Acte copie : [Archives de l’Yonne, Nitry : BMS ( 1756-1776 ) – 5 Mi 623/ 5 pages 61 & suivantes]
permalien : https://archivesenligne.yonne.fr/ark:/56431/vta53467873a2a29/daogrp/0/61